1. En attendant la fin du monde (6 :13) 2. Où sont les gens de bonne volonté? (4 :02) 3. Tout le monde aime ma blonde (2 :54) 4. Ce blues me colle (3 :21) 5. Dormir donne à rêver (3 :27) 6. Déchirer le bail (3 :36) 7. Terre et ciel (3 :58) 8. Vancouver (3 :10) 9. Fantômes (3 :58) 10. D’est en ouest (3 :37) 11. Tendre est la nuit (3 :33) 12. À la première lueur de l’aube (2 :35)
Produit par Pierre Jolicoeur Directeur musical : JF Fabiano Ingénieur au mixe : Louis Mercier Mastering: Alain Karon au Lab\Oratoire Photos : Michel Laplante © 1997. (P) 2006. Tous droits réservés Reproduction interdite sans autorisation écrite du producteur.
1. EN ATTENDANT LA FIN DU MONDE (Jolicoeur / Fabiano) Assis avec mon joint en attendant la fin du monde Je veux cacher mon foin loin de cette race de rapace Avant de me le faire enlever Un malheur est si vite arrivé. / Arrive Mister Positif qui devrait venir en trente secondes Même séropositif que ce ne serait pas la fin du monde En ce qui me concerne le prix de la connerie je lui décerne. / L’an 2000 nous fonce dessus avec une escouade de motards Je ne veux pas avoir l’air déçu Mais je ne trouve pas que c’est les gros chars La seule chose que j’ai voulu C’était mordre dans la vie En attendant la fin du monde, la fin du monde. / Assis avec l’ami Bukowski et ses bonnes manières de mal élevé Et voilà, débarque avec ses skis l’employé performant du mois de janvier, Qui ferait le singe pour un job stable ON VIT VRAIMENT UNE ÉPOQUE FORMIDABLE! / L’an 2000 nous fonce dessus Avec une escouade de motards Je ne veux pas avoir l’air déçu Mais je ne trouve pas que c’est les gros chars La seule chose que j’ai voulu Ç’était mordre dans la vie En attendant la fin du monde, la fin du monde. / Et puis est-ce très nécessaire quand y a plus un chat pour mal faire D’endurer Princesse Misère qui se prend pour le nombril du monde; Qu’il est difficile de lui plaire C’est le portrait craché de sa mère / Enfin se pointe un extraterrestre Juste à temps pour la fin du monde Vient-il rejoindre la secte Peut-être a-t-il apporté la bombe? Je lui dis : « Hey man prête-moi ta roquette Y a beaucoup trop de monde sur cette planète!» / L’an 2000 nous fonce dessus avec son armée d’économistes Je ne veux pas avoir l’air déçu Mais la nuit, je rêve aux communistes; On vole au pauvre et on donne aux riches Venez pas me dire qu’il y a pas personne qui triche La seule chose que j’ai voulu C’était mordre dans la vie En attendant la fin du monde, la fin du monde.
© 1996. Tous droits réservés. Musique : éditions S.M.B. Extrait du film « Taxi to L.A. » de Bashar Schbib
2. OÙ SONT LES GENS DE BONNE VOLONTÉ? (Jolicoeur / Nathalie Huot) Feu John Lennon, John & Bobby Kennedy Feu Malcolm X, Luther King & Marvin Gaye Et si je disais ce qu’on veut pas entendre Serait-ce pour prendre la chance de me faire descendre? / Où sont les gens de bonne volonté quand on a besoin d’eux? Où sont nos frères dans l’adversité quand montent les enjeux? Leur avons-nous donné le goût de rester chez-eux, nous auraient-ils laissé tomber? Où sont les hommes de bonne volonté? Où sont les femmes de bonne volonté? / Adieu René Lévesque, Gerry, Louis Riel Goodbye Norma Jean, Édith Piaf, Camille Claudel Et si je démontre une certaine différence Aurais-je droit à votre tolérance, je vous demande? / Où sont les gens de bonne volonté quand on a besoin d’eux? Où sont nos frères dans l’adversité quand montent les enjeux? Leur avons-nous donné le goût de rester chez-eux, nous auraient-ils laissé tomber? Où sont les hommes de bonne volonté? Où sont les femmes de bonne volonté?
© 1996. Tous droits réservés. Musique : éditions S.M.B.
3. TOUT LE MONDE AIME MA BLONDE (Jolicoeur / Fabiano) Congédié, dans la rue comme un raté Comme un imbécile dans mes souliers À me demander ce que je fais de ma journée J’avais rendez-vous avec ma dulcinée Mais je vais devoir m’y rendre à pied Pour mal faire y a ma voiture qui vient de se faire remorquer! / Il y a des jours comme ça où on se sent quelque peu malmené Une tuile me frôle de chaque côté de la tête Mais pas question de m’en occuper Et voici venir ma dulcinée Et les ennuis qui vont me relancer, je l’ sais…/ Tout le monde aime ma blonde Quand on se promène à pied Tout le monde aime ma blonde Quand on revient du marché Tout le monde aime ma blonde C’est pas reposant ce party Tout le monde il aime ma blonde De tout bord, de tout côté! / Sortir avec elle c’est gagner le gros lot Enfin j’ai le bon numéro! Et la terre me semble être à des années-lumière. Sortir avec elle c’est dur sur un égo Des fois je me sens presque de trop Plus personne me voit Je suis l’homme invisible en personne! / Il y a des jours comme ça où on se sent quelque peu malmené; Les tuiles me tombent de chaque côté de la tête Mais pas question de m’en occuper. Et tout ce qui m’ reste à faire maintenant C’est de relire ma Loi de Murphy, je le sais… / Tout le monde aime ma blonde Au centre-ville c’est insensé Tout le monde aime ma blonde Quand on s’en va au hockey Tout le monde aime ma blonde Dans les coins ça va chauffer Tout le monde il aime ma blonde Ben quin, tout le monde veut toujours scorer! Tout le monde aime ma blonde! Fatigants, lâchez-là, allez-vous-en!
© 1996. Tous droits réservés. Musique : éditions S.M.B.
4. CE BLUES ME COLLE (Jolicoeur) Ce blues me colle comme une teigne Comme une fille que j’ai connu Ce blues me colle comme une teigne Je fais comme si je l’avais pas vu Ce blues me colle au cul On se croirait dans une mauvaise vue / Le blues me colle à la peau Comme dans une mauvaise performance Le blues me colle à la peau Comme un compte en souffrance Le blues me colle au cul Et je ne me reconnais plus. / Le blues me fait sur mesure Comme du vieux linge beaucoup trop petit Et ça m’ donne une drôle d’allure Au milieu de la nuit Le blues me colle au cul Y vient que tu ne te peux, juste plus. / Le blues me colle comme une femme qui danse contre moi Y a rien à faire contre une femme Tu lèves, et puis elle s’en va Non, non vas-t’en pas Le blues me colle au cul, et j’ai pas encore Hélas non pas encore! Et j’ai encore rien vu, rien rien vu!
© 1999. 2006. Tous droits réservés.
5. DORMIR DONNE À RÊVER (Jolicoeur) Sur la mer, perdu sur un radeau en plein océan Je m’éloigne de la terre à un rythme des plus affolants Fatigué, je suis venu j’ai bu j’ai vécu impatiemment Moi, naufragé volontaire désormais je navigue patiemment, lâchement. / Dormir donne à rêver Laisse-moi sombrer une éternité Dormir donne à rêver Encore je remonterai… / À mes pieds flotte un drapeau blanchi par les goélands Je me cherche une terre peuplée de païennes et d’enfants Vers la fin, je rejoindrai les dauphins dans l’océan Je me sens millionnaire Riche sous une nuit de diamants. / Dormir donne à rêver Laisse-moi sombrer une éternité Dormir donne à rêver Encore je remonterai…
© 1996. 2006. Tous droits réservés.
6. DÉCHIRER LE BAIL (Jolicoeur / Fabiano) Seul, je reste dans l’appartement L’avenir commence dès maintenant L’amour vient de déménager Elle est partie, c’est terminé. / Ici les murs respirent encore De nos déceptions, de nos torts Enfin je devrais faire la fête Mais je ne comprends pas ce qui m’arrête. / Il est arrivé le jour de déchirer le bail, le bail de notre amour et je me dis « Vive le célibat » Pour elle et pour moi c’est le jour de déchirer le bail, mais c’est dur de déchirer une partie de moi. / Je replace les murs comme avant Que l’amour ne devienne tourment Je saurai bien me retrouver La terre n’arrête pas de tourner Dehors y a des filles plein la vue Qui savent en mettre plein la vue Je les imaginais faciles Mais comment est-je pu être si imbécile? / Il est arrivé le jour de déchirer le bail le bail de notre amour et je me dis « Vive le célibat » Pour elle et pour moi c’est le jour de déchirer le bail, mais c’est dur de déchirer une partie de moi.
© 1996. Tous droits réservés. Musique : éditions S.M.B.
7. TERRE ET CIEL (Jolicoeur) Entre terre et ciel, je vais déjeuner chez mon amie la meilleure J’ai les fleurs et le miel pour celle que connais par cœur Entre terre et ciel y aura du soleil, des croissants et de la chaleur T’as toujours l’essentiel fais bon venir chez toi, ma soeur. / Je sais je peux penser à toi quand c’est trop haut, que je me sens bas Les jours où la vie fait de moi un solitaire Et toi tu pourras compter sur moi au moment où ça n’ira pas Je serai près de toi, près de toi, solidaire. / Entre terre et ciel ça sent le printemps et son anniversaire L’hirondelle va passer, un ange viendra sans frapper Ta fenêtre n’est jamais fermée Tu prends le temps de m’écouter Eh non, je n’ai plus le monde sur les épaules Ce n’est pas mon rôle. / Entre terre et ciel je veux rester plus question de m’en aller J’aime ton p’tit paradis en début d’après-midi Entre terre et ciel si ça sonne on dira qu’il n’y a personne À nous la lumière au diable les colporteurs… / Je sais je peux penser à toi Quand c’est trop haut, que je me sens bas Les jours où la vie fait de moi un solitaire Et toi tu pourras compter sur moi au moment où ça n’ira pas Je serai près de toi, près de toi, solidaire.
© 1996. 2006. Tous droits réservés.
8. VANCOUVER (Jolicoeur / Fabiano) Partir à dix-neuf ans Le pouce au vent vers Vancouver Pour gagner du temps Histoire d’oublier celle que j’aimais tant Partir, sur l’autoroute de l’automne Quand le ciel grisonne Partir, si je ne suis plus le seul à l’embrasser, le seul à l’aimer. / Partir dès maintenant Rechercher l’amour que tu m’as volé, Toi l’ami, le faux frère Celui qui riait de me voir trébucher Quand la vie placera sur ton chemin Celle qui te revient Fais gaffe d’avoir dans ton rétroviseur Un ami comme toi, un beau profiteur. / Partir à dix-neuf ans M’envoler avec le vent vers Vancouver Je ne regrette rien, non J’aurais juste aimé voir venir le train Plus le goût de pleurer sur le passé Ce qui est joué est joué Un jour quand ma douleur fera place à l’amour Je m’en rappellerai de mes vieux amis Je m’en rappellerai de mes vieux amis…
© 1996. Tous droits réservés. Musique : éditions S.M.B. Extrait du film « The Perfumer » de Bashar Schbib
9. FANTÔMES (Jolicoeur / Fabiano) Y a des esprits chez moi, je les entends marcher dans le noir Ça murmure sur les murs tournent les poignées de mes portes Ils glissent leurs clés dans mes serrures Et s’amusent à jouer les mortes Y a des esprits chez moi je les entends bouger tout le temps Ça tire un lourd boulet et ça se plaint éternellement de la température et du vent. / Y a des fantômes dans la place Des fantômes qui donnent pas leur place Et quand je brasse de l’air l’atmosphère devient de glace Y a des fantômes dans la place Et quand je brasse de l’air ça fait des mécontents Quoi que je fasse, quoi que je fasse. / Y a des esprits chez moi mais on se parle pas tellement tellement, non Et quand le téléphone sonne très souvent y a personne Des jours j’enlèverais même l’interphone. / Y a des fantômes dans la place Des fantômes qui donnent pas leur place Et quand je brasse de l’air l’atmosphère devient de glace Y a des fantômes dans la place Et quand je brasse de l’air ça fait des mécontents Quoi que je fasse, quoi que je fasse. / Y a des fantômes dans la place Un, deux, trois fantômes qui fantasment Et quand je brasse de l’air l’ambiance devient fraîche Faites comme si de rien n’était! Même si je reste tranquille ça fait des insatisfaits Y a jamais, jamais rien de parfait. / Y a des fantômes dans la place Des fantômes qui donnent pas leur place Et quand je brasse de l’air Ça fait des mécontents Quoi que je fasse, quoi que je fasse.
© 1996. Tous droits réservés. Musique : éditions S.M.B.
10. D’EST EN OUEST (Jolicoeur / Nathalie Huot / Fabiano) La nuit éclate sans crier gare Les intolérants s’excitent le soir Viennent-ils de se faire les dents Sur le dos de l’immigrant? Et ça déguerpit comme les rats Ah! Les filles et les fils de bourgeois Erreront dans les petites heures anonymes et induits en erreur. / D’est en ouest Le vent souffle sur les épouvantails D’est en ouest Et murmure une mélopée qu’il aimerait bien nous voir chanter D’est en ouest Le vent s’essouffle sur les brasiers D’est en ouest À raviver les préjugés qu’il aimerait revoir s’embraser. / Je suis assis tranquille au bar À boire avec un habitué Qui me pousse son prêt à penser sur les minorités Non, non j’ai rien de prévu pour ce soir Encore moins me laisser emmerder Je sors prendre l’air J’aime pas quand ça pue le renfermé. / D’est en ouest Le vent souffle sur les épouvantails D’est en ouest Et murmure une mélopée qu’il aimerait bien nous voir chanter D’est en ouest Le vent s’essouffle sur les brasiers D’est en ouest qu’il aimerait revoir s’embraser. D’est en ouest, D’est en ouest
© 1996. Tous droits réservés. Musique : éditions S.M.B.
11. TENDRE EST LA NUIT (Jolicoeur) Autour de minuit j’ai rêvé de la lune posée sur un velours noir Et je la volerai pour toi ce soir. / Je retombe en amour Tendre est la nuit Je retombe en amour. / Le rêve nous ramène contre l’autre au hasard de la plus belle réception Serait-ce une prémonition? / Je retombe en amour Tendre est la nuit Je revois ton visage Comme il y a des lunes Je te sens près de moi Oui je te prends dans mes bras. / Le songe d’une nuit d’été S’enfuira dès l’aube arrivée Encore une fois je reste pris avec ton souvenir Qui ne veut plus finir, non ne veut plus mourir. / Je retombe en amour Tendre est la nuit Je retombe en amour. / Bien après minuit, la lumière s’éteindra et la réception se taira Il n’y aura plus que la lune et moi / Qui retombe en amour (tendre est la nuit) Je retombe en amour (tendre est la nuit) Tu me parles tout bas, Je revois ton visage (comme il y a des lunes) Et ton parfum m’enchante encore et toujours Je retombe en amour, tendre est la nuit.
© 1996. Tous droits réservés.
12. À LA PREMIÈRE LUEUR DE L’AUBE (Jolicoeur / Fabiano) À la première lueur de l’aube la vie semble suspendue Le temps marche à pas feutrés le jour va bientôt se lever À la première lueur de l’aube je te vois dormir et je t’aime Comme un diapason je vibre en accord avec moi-même. / Et si le temps voulait s’arrêter à ce moment, je serais choyé Je savoure cet instant comme si c’était le premier Et si le temps voulait s’arrêter. / À la première lueur de l’aube la nuit reprend ses esprits Et rappelle à elle les amoureux les épuisés, les insoumis. À la première lueur de l’aube étendue dans l’heure bleutée Ton sommeil est de toute beauté et moi je veux un dernier baiser. / Et si le temps voulait s’arrêter à ce moment, je serais choyé Je savoure cet instant comme si c’était le premier, Et si le temps voulait s’arrêter / À la première lueur de l’aube la vie semble suspendue Le temps marche à pas feutrés le jour va bientôt se lever Le jour va bientôt se lever
© 1996. Tous droits réservés. Musique : éditions S.M.B.
12567 lectures